samedi 25 septembre 2010

Chez les Lutins des Sables



Depuis le temps qu'ils m'invitaient, il fallait bien que je leur rende visite... Mes cousins les Lutins des Sables m'ont enfin extrait de ma forêt d'Ecouves !

Je suis allé passer une semaine au Bord du Monde visiter la famille de ma femme. En voilà d'étranges contrées !

Le Bord du Monde



Là, ça surprend ! On est bien loin des collines enchantées de Normandie. L'endroit est très plat et bordé par la Grande Eau. Comme le Monde s'arrête ici, il n'y a pas foule, c'est le moins qu'on puisse dire !


L'endroit est cependant fréquenté par la Fée Lumière qui disparaît chaque soir au-delà de la Grande Eau avant de réapparaître quelques heures plus tard à l'orée des forêts orientales.
 
Les Lutins des Sables

A priori, mes cousins Lutins des Sables ressemblaient autrefois à cela :


Bon, à présent les Lutins des Sables sont toujours  plutôt blonds et de petite taille mais ils ont, comme tout le monde, un peu évolué. Maintenant, ils ressemblent plutôt à ça :


Elle, c'est la Petite-Soeur-Chérie de mon épouse, un spécimen typique de Lutin du Bord du Monde : petite, vive, douce et verte. Elle a épousé un GGC (Grand Géant Ch'ti) qu'elle a importé en ces lieux étranges où ne poussent ni le houblon ni les frites. Il se console de cet état de fait en regardant grandir ses enfants dont il ne sait s'ils seront bleus ou verts, Lutins ou Géants. Qu'importe...
Un jour, ma Josette a touché de son pinceau cet étrange couple du Bord du monde.  L'huile elfique utilisée pour faire ce tableau a fixé à jamais le destin de ceux dont  les essences  sont désormais inextricablement liées au sable et à la Grande Eau. La magie opère toujours après toutes ces années.


Ne soyons cependant pas trop idylliques, les Lutins des Sables n'ont pas que des bons côtés. Ils ont aussi une cuisine. Et le moins qu'on puisse dire est qu'elle est surprenante !


 Ben oui, ils appellent ces truc noirs des nouilles et ils les présentent avec des herbes vertes et du poisson. En plus, ils servent cette nourriture dans des plats aux couleurs vives. Moi, je n'ai rien dit et j'ai mangé.

La Forêt du Bord du Monde

Là, je pourrais écrire un livre sur cette étrange forêt aux essences si peu variées mais dont la pugnacité l'emporte à la l'insolence.


Quand on est un arbre et que l'on vit aux limites du Monde Plat, la vie n'est pas facile tous les jours. Il faut se battre à tout moment contre les Sables du Temps qui figent l'existence si l'on n'y prend pas garde.

Certains résistent encore :


D'autres ont déjà perdu la partie : 


Mais la Forêt est toujours là, fort heureusement, car sans elle, point de vie, point de Lutins.

 
 
Etranges rencontres, aimables rencontres

A priori, la forêt du Bord du Monde ne semble receler que peu de Vie. Et pourtant...


Voici le Geotrupus Finisterrae, un coléoptère dont le mâle est tellement paresseux qu'il vit accroché à sa femelle à longueur de journée. Il en profite parfois pour lui faire subir certains outrages qui n'ont pas l'heur de choquer outre mesure la placide et imposante femelle qui continue de vaquer à ses occupations comme si de rien n'était.


Elle, c'est la Daurade des Sables, un poisson allergique à l'eau qui se déplace au gré des vagues de dunes.

De nombreux oiseaux nichent dans cette forêt, certains n'hésitent pas à creuser leurs nids à l'intérieur des troncs des pins, transformant ceux-ci en véritables immeubles collectifs. 


Mais les plus aimables emplumés de ces lieux restent les gentilles Hirondelles du Bord du Monde dont les gazouillis égaient en permanence dunes et sous-bois.



Mais, quelles sont ces traces qui courent si longtemps sur le sable avant de s'évanouir subitement ? 


Je les reconnais, est-ce possible ? Des Esprits ici ?


Plus petits et plus frêles que les Esprits de la Forêt Normande, les Esprits du Bord sont tout aussi fantômatiques que leurs cousins d'Ecouves. Celui-ci a bien voulu que je l'observe quelques secondes puis s'est subitement évaporé au milieu des pins.


Le Bar du Bord du Monde


Au Bord du Monde, on ne trouve pas que le Bleu de l'Oubli :


 Ou les Dunes de la Soif :


Il suffit de suivre le Chemin de Bois :


Pour arriver à un étrange bar : La Typolia :

 
Au milieu de la forêt, à dix kilomètres de tout trafic, se trouve cet étrange estaminet tenu par une splendide  Lutine aux formes généreuses.


Un établissement à la décoration à la fois bricolée et sophistiquée.


Hans Giger et sa biomécanique n'est pas loin.


Bricolage et sophistication, féminité et technologie, trouble et attirance. 



Ma Josette adore et moi, si je préfère Vermeer, je viens surtout pour cela :


Le Lillet, l'apéritif qui rend les Lutins gais.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Merci de passer le test de vérification de mots pour m'indiquer que vous n'êtes pas un robot.