jeudi 30 septembre 2010

Course des Terrils 2008

Le Lutin dans le Nôôôrd
Un rassemblement Kikouroù


Tout d'abord, je dois présenter mes excuses à ceux qui pensaient trouver le Lutin tel qu'ils se l'imaginaient : lubrique, désagréable, grossier et pétomane. C'est vrai, je n'étais pas très en forme ce week-end. D'abord, je sortais d'un état grippal qui m'avait bien poutré pendant la semaine; de plus j'avais bu plus que de coutume lors du repas de mon club la veille d'arriver à Raismes et j'avais découvert que j'avais un organe douloureux appelé foie qui cornait dès que j'avalais autre chose que de l'eau. C'est bien simple, j'avais l'air presque aussi chiffoné que l'Dingo ! Il faut rajouter le fait que, bien que me sentant tout de suite en famille dès que je suis arrivé chez les Ch'tis, je n'ai pas osé montrer mon cul de peur de froisser mes hôtes. Et puis, il y avait des enfants et pour moi, c'est sacré les enfants... Il faut me comprendre, c'est mon gagne-pain !

Bon maintenant, je vais vous raconter comment c'est chez les Ch'tis : je suis arrivé le samedi dans le gîte avec les deux autres Normands : Riah50, le sage Alençonnais de la course à pied et Vetchar, la maîtresse d'école au corps de déesse.

Vetchar et Riah50 essaient les brouettes pour Kikous bourrés

Là, j'ai trouvé tout un tas de Kikous groupés autour de nos hôtes : Ch'tiGrincheux, Ch'tigrincheuse, Ch'tivincent et Ch'tisabelle.Si je cite tout le monde, ça va être long. Si j'en oublie, j'aurai l'air gland ! Vaut mieux une photo :

Ben non, j'suis pas dessus, j'prends la photo !

Y'avait aussi Laurel et Hardy accompagnés de Baroudeuse que j'ai trouvée très mignonne 
En plus de tout ce zoo, il y avait des jeunes et là, j'ai encore appris un truc : en plus de la bière, dans le Ch'Nord ils ont une autre spécialité : L'ado sympa. Je ne sais pas comment ils font mais je suppose qu'il les élèvent aux frites à la graisse de cheval. Il paraît que c'est le top !

Bon, maintenant, je vous raconte les deux courses du Weekend :


Course des Allumés

Le départ

Là, je ne sais pas quoi dire pour décrire cet événement. C'est plus qu'une course, c'est une transe. Nous sommes partis à la nuit tombée pour un circuit de presque dix bornes balisé par des torches enflammées. Plus de deux mille dingues à l'assaut de la forêt et des terrils. Indescriptible ! Et ça pétait de partout : on tirait un feu d'artifice au-dessus de nos têtes pendant que nous courions. Je grimpais comme un malade, je descendais comme un fou puis j'attendais le groupe, parfois je poussais des cris. J'étais dans un état de confusion mentale avancé. Voici ce que mes sens percevaient :

 Houlà, ça va pas le Lutin !

En haut du deuxième terril, nous avons trouvé un groupe de Ch'tis qui couraient avec des munitions : de la St Landelin. Là, je n'ai pas été le seul à craquer :


A ce moment, la bière eut un effet inattendu sur le Castor : Il se mit à chanter de sa belle voix de basse tout en rythmant son chant en frappant le sol de sa queue plate comme font tous les castoridés.

 C'est beau la nature ! Même l'ourson fredonne à ce spectacle grandiose.

Ce chant de rut semblable au brâme du cerf me remua jusqu'aux tréfonds et c'est dans un état sauvage que je descendis le terril. Là, à mi-descente, il faillit y avoir un accident : répondant aux sollicitations d'un Pégase aussi barré que le Lutin, je faillis le sodomiser avec un brandon enflammé, habitué que je suis à chevaucher les équidés de tout poil (pardon Mustang !). Heureusement, j'ai réalisé à temps qu'il s'agissait d'un Pégase inflammable. On est passé près de la catastrophe !
Pour finir, nous avons fait les derniers kilomètres en accompagnant nos jeunes que nous poussions devant nous : Marion, l'elfe des bois du Nord qui était très à l'aise et Max qui était bien cuit mais qui avançait porté par les hurlements de tout le groupe.
L'arrivée fut grandiose et indescriptible : 1 heure 20 pour un peu plus de neuf bornes. La Classe d'Enfer ! Honnêtement, je ne me suis jamais autant éclaté lors d'une course !
Là, je passe sur la soirée, je veux dire le repas de famille. Si je m'exprime là-dessus, je vais encore me faire traiter de Bisounours.
Sinon, j'ai découvert avec stupeur qu'Olycos était moins musclé que Benos !

Il est des gens pour lesquels on a de l'affection de prime abord. Ch'tigrincheuse en fait partie.

La Sauvage
Il s'agit là de relater une course des plus classiques nonobstant le fait qu'on se mange quatre terrils (j'ai pas vu le quatrième ??).
Au départ, un groupe de Kikous se forme:

 Là, ce n'est qu'un échantillon. Si je n'ai pas mis Benos, c'est que je suis jaloux de son corps.

Dès le départ, je n'ai pas chômé, fini le délire et bonjour l'ivresse de la course, 22,8 Km de trail, ça me convient !
Premier Terril : je savais depuis hier à quoi il fallait s'attendre. Ça surprend toujours mais ça se négocie.

Vu d'en bas, ça paraît raide.

 Vu d'en haut, c'est effectivement raide.

Un terril, ça se négocie mais aussi, ça se descend; et ça, c'est une spécialité de Lutin. Tout le monde court à gauche où c'est praticable. Moi, je dévale à droite où il y a des cailloux. C'est comme ça que je passe le Castor qui n'est pas surpris outre mesure vu qu'il a déjà vu le Lutin s'envoler en descente au RTT. Je peux tout me permettre car la distance me convient. Je sais très bien qu'au delà de trente-cinq bornes, je me transforme en serpillière usagée et qu'à ce moment, les grands coureurs comme le Castor me dépassent en riant.
Deuxième terril, même délire. Je cours même dans l'escalier qui l'aborde. Et l'on dévale ! Là, je passe les Joëlettes des Dunes d'espoir.Ces géants ont gravi les mêmes terrils en portant des enfants handicapés hilares. C'est à peine croyable toute cette beauté !
Troisième terril : on est sur la lune ! C'est là que j'ai une idée de ce que pouvait être le travail de Titan des mineurs : ils ont retourné la terre comme un gant et fait des montagnes de ses entrailles. Respect !


Retour sur terre, le reste de la course se fera sur du plat, essentiellement dans ce qu'on appelle chez moi de la "forêt pour Parisien". Cela me permet d'adopter une allure marathon entre 4'30'' et 5' au kilomètre.

Dans la campagne Ch'tie, on fait des rencontres sympa. (photo Bagnard)

Juste avant la fin, petite surprise du chef : une butte à grimper avec des cordes. C'était le dernier terril ? Les derniers kilos se font à bon rythme, je sais que je ferai les 22,8 km en moins de deux heures. Soudain, excellente surprise : le Ragondin me rejoint aussitôt suivi par le Castor qui veut absolument poutrer à l'arrivée. On s'exécute et c'est main dans la main que nous terminons en 1h55min. Tellement vite que personne n'a eu le temps de nous prendre en photo. Pourtant, ça avait de la gueule !
De retour de la douche, j'assiste à l'arrivée des Dunes d'Espoir et du Bagnard.

Il sait être cool le gars !

T'as vu la joie du gamin ?

Reste plus qu'à avaler un repas typiquement Ch'ti : le couscous.
Notre plateau à la main, nous arrivons à la table des Kikous, je commence à ressentir la fatigue (tu parles : deux courses, la route, la bière et trois heures de sommeil!). Je dois paraître bien calme !

C'est ce qui s'appelle manger en bonne compagnie.

Vetchar, Riah et moi décidons de partir directement du site de l'arrivée. Embrassades et poignées de mains. Mon périple au pays des géants nordiques se termine. Encore merci les Ch'tis.



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