mardi 19 octobre 2010

Trail Glazig 2010

Février 2010
Lui, il est responsable de tout ça :


Bon, il n'est pas tout seul, loin s'en faut, mais si le Glazig fait souffrir autant de gens sur des chemins si difficiles, c'est quand même à cause de ce triste individu qui se cache derrière l'obscur pseudo de Sam 22.

Voilà, je l'ai dénoncé. Je propose que l'année prochaine, on l'oblige à courir son trail d'enfer aux 12 000 marches !
Mon récit :

Cette année, nous sommes une bonne quinzaine de Trailers d'Ecouves à venir assister au trail Glazig. Pour ma part, je suis venu dans la Mustang-mobile avec le cheval susnommé et sa Mireille, le Riah50 fraîchement débarqué du Maroc et sa Béatrice ainsi que ma Josette.
Dès l'arrivée, c'est la chasse aux kikous. C'est marrant, il suffit de partager  avec autrui (et autre cochon aussi) un même bout de tissu rouge pour se sentir chez soi.


Le Bagnard, Breizhman, -loulou-, Vetchar, Le Fox, 
Riah50 et l'Ourson, Mustang, Aleksou, le Benos, Moogly, Jeje



Noz Trail (14,5km) (Photos de Haral LEJAMTEL)


Un gros strap à la jambe droite, je n'en mène pas large... Jeudi dernier, j'ai eu la bonne idée de faire des fractionnés sur piste par moins cinq degrés. Résultat : un coup de poignard dans la cuisse droite et une petite déchirure.
Dès le départ, je m'aperçois qu'il est impossible d'aller vite, la douleur me laissant tranquille en dessous de dix à l'heure. Je me retrouve rapidement dans la deuxième moitié du peloton, me faisant passer par tous les Ecouviens amusés de voir claudiquer le si bavard et pénible Lutin.
Je me résous à courir un trail de retraité et je me hâte avec lenteur, bien content de pouvoir trottiner, ce que je n'avais pas pu faire depuis jeudi soir.
Mais voilà, le sort est lutin et, arrivé dans un dédale boisé, je me fais héler par un signaleur qui me fait comprendre que je prends le mauvais chemin comme un bon nombre de mes prédécesseurs. Je réagis subito et voilà que je me retrouve tout seul devant un important groupe composé des derniers arrivés et des malheureux rebrousseurs de chemin.
On ne se refait pas.  Je pars en tête du groupe à la poursuite de la première moitié de la course. Je sais à ce moment-là que le lendemain, je vais payer cette accélération mais tant pis, courir dans la boue sans rien voir c'est trop fun !
Ma jambe m'empêche de faire les acrobaties de l'année dernière mais j'arrive cependant à rattraper quelques concurrents au bout d'un moment.

 J'ai l'air méchant...

Vers la fin du parcours, je rattrape mon amie Mimi qui couine un peu de se voir dépasser par cette sale bête de Lutin. Par respect envers cette grande ultra-traileuse, j'accélère un bon coup. C'est le moins que je puisse faire.
Une heure vingt-huit et pas trop de dégâts. Le bilan est positif et je me suis bien amusé. Le reste est une autre paire de baloches manches...



Le trail de jour (34,5 km)

Nouveau bandage et nouveau départ de gastéropode. A froid, impossible de suivre mes amis bien longtemps. Très rapidement, dès les premières difficultés, je suis pris dans des encombrements dignes d'un lundi matin à Paris sauf que personne ne fait la gueule. Je ne peste pas devant ces gens qui ne savent pas descendre et qui me ralentissent, sachant très bien que je n'ai pas les moyens de faire des descentes de Lutin ce jour.
Quant aux montées....


Au bout d'un moment, nous arrivons en vue de Binic. Enfin la mer ! Une bonne surprise m'attend, le Bagnard blessé lors de son périple nocturne avec les Dunes d'Espoir prend les kikous en photo à proximité du ravito.


Je ne m'attarde cependant pas et je pars pour la traversée de la plage de Binic, plus courte cette année. Floc, floc...


Quelques temps après, nous arrivons sur Pordic où nous croisons les premiers du trail. Je grimpe la falaise, sachant pertinemment qu'il va se passer un bon moment avant que je  ne repasse par là...
Mon Ricounet, qui prend toujours des départs prudents en profite pour me doubler. Sa Ricounette est loin devant, effectuant une course exceptionnelle (7ème V1 en 3h59 et 3ème VF1 du challenge).

 En jaune, mon Ricounet

La falaise grimpée, je me retourne pour faire un nouveau cliché qui répond à la question si souvent posée : "Pourquoi cours-tu ?"


Redescente vers la plage, je reconnais le lieu, on va tout droit vers le champ des roches qui tuent


Mise en jambes sur des galets, c'est l'entrée. Puis les choses sérieuses se profilent avec des rochers de plus en plus gros...


Ensuite, c'est le champ des roches qui tuent. Là, je range mon appareil photo et je marche sur des oeufs. Le terrain est hérissé de rochers pointus. Un faux pas et je suis émasculé dans la chute. 
Ouf ! C'est la fin. Mais, où est le passage ? Ben zut, il faut grimper ! Et ce ne sera pas la dernière fois qu'il faudra faire la chèvre !



Un peu de campagne pour se reposer puis redescente vers Binic. Je cause un peu avec un couple que j'avais déjà côtoyé plusieurs fois. La fille a un très joli derrière et je la photographie en prenant prétexte du fait qu'elle a les mêmes chaussettes roses que moi. Je sais, je suis un sale type...


Traversée de Binic, j'ai le plaisir de croiser ma Josette et madame Mustang qui prennent des photos.
A ce moment, en me basant sur mes souvenirs de l'année précédente, je pense qu'il ne me reste qu'une heure à courir. Erreur... on va bouffer de la plage et de l'escalier !
Première plage après Binic, je suis rejoint par ma Mimi qui a une revanche à prendre sur le Lutin. Elle me serre d'abord contre elle puis part ensuite devant moi jusqu'aux... escaliers.

 La vache, ça grimpe !

Et puis, on descend sur une plage et puis, on remonte...

 
Enfin, on monte et on descend, je ne sais plus car les escaliers me mettent dans un état second. Contre toute attente, c'est Mimi qui craque en premier et je lui exprime à nouveau mon respect en la laissant sur place à la faveur de descentes propices à l'expression lutinesque (modérée, cette fois-ci). Elle se consolera avec une deuxième place VF2 au challenge.

 Mimi, c'est un des deux petits points au fond...

Après, je ne sais pas ce qui se passe, je crois que j'ai rêvé d'escaliers...


Je quitte la mer et je dois monter  un viaduc pour le descendre aussitôt ! 


Arg ! Je peux vous dire que les courses que j'ai faites dans le Massif Central, c'est de la gnognotte après ça, le Bretons, ils sont démoniaques ! Et c'est pour ça qu'on les aime...

Eh bien, je ne suis pas le plus cuit, je vais doubler une bonne dizaine de cadavres dans les trois bornes qui restent car j'ai encore la force de courir. Ma jambe, tiens, je l'avais oubliée...
Arrivée en 4h20. La machine a tenu mais  je mets 27 minutes de plus que l'année dernière pour un parcours un peu plus long. 
Il ne reste plus qu'à prendre ma doooouche Yaaaarrrggh !!!  Gla gla !!! C'est un truc d'hommes, la douche bretonne, j'ai pas l'habitude !
Le bœuf bourguignon arrosé au pinard va me réchauffer et me remettre les idées en place. Je quitte les lieux en n'oubliant pas de remercier Sam 22 et de faire la bise à Madame 22.
De retour à l'hébergement, les familles Mustang, Riah et Lutin vont musarder à proximité du centre qui nous accueille.  Le ciel devient Glazig et nous offre un nouveau cadeau.


 C'est ça la Bretagne...

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