dimanche 17 octobre 2010

Un Cadeau d'Hiver

Ecouves la Blanche
décembre 2009


Les Alençonnais l'oublient parfois, pourtant ils sont à la fois les méridionaux et les montagnards de la Normandie. La forêt d'Ecouves, avec ses 417 m  reste le point culminant du Grand Ouest.

Cette semaine, l'hiver, en avance pour une fois, frappe sévèrement à la porte en nous donnant du moins dix dans la nuit de lundi à mardi.

Les pauvres Alençonnais, ignorant les merveilles que la Nature prépare en leur septentrion proche, continuent à vaquer dans une ville où seuls les enfants célèbrent les dons du Froid par leurs cris de joie et leurs maigres bonshommes de neige.

Ce samedi, premier matin des vacances, j'ai réussi à convaincre ma Josette de me suivre à Radon pour aller faire une promenade en Ecouves.  Nous avons la surprise de retrouver JMF, le papa de Bin' qui va nous accompagner durant cette immersion dans la Beauté qui devait n'être qu'un entraînement de 2 heures et qui durera finalement 3h30.

Le chemin des Trailers d'Ecouves qui quitte le bourg de Radon : le soleil se lève enfin au-dessus du village endormi.


  Une longue montée en passant par les Chauvières, nous voilà déjà au Rendez-Vous. La route forestière est devenue une piste de ski mais ici nulle âme ni véhicule. Nous sommes seuls.


JMF a décidé de nous emmener à la Croix-Médavy. Merveille des merveilles, nous sommes les seuls primates à fouler la blancheur. Nous cheminons accompagnés des traces des divers habitants de la forêt : oiseaux, cerfs, biches, sangliers et chevreuils. Seuls un couple de ces derniers daigne se montrer à un moment. Trop loin pour un cliché...


Lors de la montée allant du Rendez-vous à Médavy, le soleil nous gratifie d'une lumière incroyable que seul l'hiver peut inventer.


Nul besoin de filtres ou de trucages, mon petit Canon Ixus (rose) s'en donne à coeur joie...


 ... et je m'adonne sans retenue à un de mes péchés-mignons : le contre-jour hivernal.

 
Cette lumière ne durera que quelques dizaines de minutes et j'en profite pour faire un maximum de clichés.


Sévère montée : nous approchons du versant nord de la forêt, plus brumeux mais aussi plus enneigé. Ma Josette ne sait pas encore que nous n'avons pas encore parcouru la moitié de notre périple.


Nous nous enfonçons dans une forêt plus sombre, le Signal n'est pas loin. Il marque le point culminant de tout l'Ouest. Je dégage la borne pour prendre ma photo.


De ce côté, le dégel est un étranger et les arbres font briller nos regards de Normands peu habitués à ces spectacles.


Nul besoin de mousse pour marquer le nord, la neige se charge de nous orienter si besoin est... Mais ce n'est pas nécessaire car nous sommes en compagnie de JMF, le chantre de la forêt. Venu du Nord, il est tombé amoureux de notre région sur laquelle il écrit des livres. Discret, il évite soigneusement de passer dans le champ de mon appareil.  


Ma Josette commence à ressentir une certaine fatigue et nous retournons par le Mont Coq où nous trouvons enfin une trace humaine, celle d'un intrépide vététiste dont nous suivons le sillon.


La côte du champ de tir de Radon bouche l'horizon, je me permets une petite descente de Lutin à la poursuite de mon épouse que je bouscule au passage... elle ne m'en voudra pas. La matinée fut si belle...

 


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