mercredi 9 mai 2012

Course du Sanglier 2012

L'Essonne, vaste plaine


Je retourne vers ma voiture et la trouve bien seulette au milieu de cette plaine agricole de la région parisienne. Et pourtant, quelques heures auparavant, le site grouillait de monde à l'occasion de la Course du Sanglier à laquelle je viens de participer. Soit les Parisiens sont des gens pressés, soit je me suis quelque peu attardé...

Mais qu'est-ce que je fais là au fait... Il faut que je vous raconte.


Ce gars avec sa tête de premier de la classe, c'est Jean-Luc (JLW), un des premiers membres du brave et honnête site Kikouroù que j'ai rencontrés. Je l'ai revu plusieurs fois depuis et il m'a fait l'honneur de venir visiter la forêt d'Ecouves en compagnie d'une vingtaine de membres de son association qui émane d'une boîte de semi-conducteurs. Pour faire court, un semi-conducteur, c'est un type qui ne sait conduire qu'à moitié d'après ce que j'ai compris...

Quand JLW m'a proposé de venir dans son pays pour participer à sa course, j'ai accouru et je n'ai pas été déçu par l'accueil.

J'ai ainsi pu goûter à la cuisine de Madame et au pinard local. Enfin local, s'entend... la région parisienne est surtout habitée de provinciaux qui apportent avec eux leurs traditions, en l'occurrence d'excellents blancs d'Alsace, pays d'origine du couple, ce qui peut s'ouïr encore un peu. 

Ah... les français savent vivre, pensai-je en me couchant. Je n'ai pas pensé plus de cinq minutes. Après, mes charmants hôtes ont dû croire qu'une scierie s'était installée près de chez eux.

La qualité alsacienne étant ce qu'elle est, je me suis levé sans la moindre trace de migraine le lendemain. Il était temps que je m'attaque à l'épreuve du jour : la course au sanglier.


A peine arrivé à Cerny, j'étais cerné par une tripotée de Kikous. Ces gens-là, je les aime bien, ils ne se bouchent pas le nez en me disant bonjour et ne me jettent pas des pierres. J'ai le plaisir de rencontrer d'abord mon GGO (un ancien Ornais) sans sa Zabou que je verrai plus tard.

Il a un peu grossi, non ?

Mon GGO finira quatrième de la course en 1h28. Même pas 1/2 heure de mieux que moi, pfff...

Bises et serrages de louches, je retrouve un tas de monde dont le fameux Bagnard qui court pour les Dunes d'Espoir mais aussi de nouveaux Kikous que je ne connaissais pas en live. 

Trêves de civilités, prenons le départ :


Au début, je me dis qu'à ce rythme, il va y avoir des morts mais je m'aperçois vite qu'on est dans une course relevée dans laquelle chacun a décidé d'en découdre. Le niveau est plus costaud qu'à la maison et il va falloir que le seul Ecouvien présent  montre de quoi il est capable.


Mes photos, je les fais à la volée, pas question de poser. Un peu de plaine pour commencer, admirons la Nature. Mai est un joli mois et il ne faut pas bouder son plaisir même si le rythme est supérieur à 12 à l'heure, ce dont je ne suis pas accoutumé en trail.


Au bout de 2,5 km, nous rentrons dans la forêt pour une petite quinzaine de kilomètres sylvestres entrecoupés de passages en lisière. La carte montre bien que de l'immense forêt préexistante, il ne reste que les parties élevées ; les parties basses ayant été colonisées par l'agriculture.


Les chemins sont très agréables et plutôt roulants, je suis surpris par le peu d'humidité du terrain vu la météo actuelle. Le terrain sablonneux semble bien absorber la pluie.


Ne croyez pas que la promenade est de tout repos car, dans ce pays plat, les organisateurs ont judicieusement placé quelques jolis raidillons propres à calmer les ardeurs du trailer empressé. Des côtes, j'en ai compté six dignes de ce nom dont certaines bien nourrissantes.


Bon, on n'est pas là non plus pour se détruire et je marche dès que c'est possible, je me rattraperai dans les descentes.


Dans certains cas, on a droit au grand jeu, limite escalade, avec rochers et tout le toutim. Du trail, quoi...


Piètre grimpeur, je me rattrape dans les descentes, poutrant à seize à l'heure en doublant pas mal de monde. Il faut bien montrer ce qu'un descendeur d'Ecouves vaut. 

Certains sentiers argileux forment de nombreuses ornières emplies d'eau et je m'amuse de la coutume locale qui consiste à les contourner. Ne voulant pas trop me faire remarquer, je ne fais pas le sanglier normand et me contente de border les flaques, sentant que le jeu écouvien consistant à éclabousser copieusement les camarades ne serait pas si bien considéré en ces contrées franciliennes.


Malgré un terrain aux difficultés bien dosées, la course reste roulante et nous nous acheminons bientôt vers sa conclusion. Depuis un petit moment, je joue au yoyo avec la troisième féminine, une jeune femme de moins de trente ans qui ne s'en laisse pas compter par le Lutin. Si je la décoiffe dans les descentes, elle me rattrape systématiquement sur le plat. 


Arrivé sur la dernière côte, je décide de la monter en trottinant, m'étant pris au jeu, passant une dernière fois la jeune femme. Mordante et pugnace, la donzelle ne se laisse pas faire et lance une dernière accélération une fois la plaine d'arrivée en vue. Je cède volontiers devant l'énergie de la jeunesse et me contente d'un bon douze à l'heure pour finir.


Sur la fin, j'ai le plaisir d'être accompagné par l'organisateur lui-même. Jean-Luc a la gentillesse de supporter son invité et nous discutons même un peu. Je suis fatigué mais pas détruit et je boucle les 21,150 km en 1h54 min, ce qui fait un bon 11 à l'heure de moyenne. 162ème sur 410, c'est ce qui s'appelle se maintenir à quatre ans de la catégorie V3.

En parlant de V3, j'ai le plaisir d'être accueilli par gdraid à mon arrivée. Depuis le temps que je voulais le voir... Quand je serai grand, je serai gdraid !

Oui, je sais, je ne suis pas frais.

After : bière et convivialité, je ne suis pas bien vif, ayant laissé le Lutin sous la douche (par ailleurs bien chaude). Les Kikous restants devisent et lèvent le coude mais je ne puis outre-boire étant amené à prendre le volant pour 250 bornes sous peu.


L'organisation me fait le plaisir de m'inviter au repas des bénévoles avec JLW, mon hôte et président de l’association. Et c'est enfin le moment des remerciements et du départ.

Je viens de passer 24 heures sans dire de gros mots, boire de manière excessive ou faire des excentricités. Ça repose.






2 commentaires:

  1. Alors tu préfères l'Essonne au printemps ou l'hiver sous des trombes d'eau ?
    Bienvenue chez nous ;-)

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    Réponses
    1. Salut Domi ! Ben oui, c'était plus sec et en plus,le terrain était balisé. C'est plus pratique !

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