dimanche 7 septembre 2014

Trail Pilat-Gujan 2014


1-09-2014

Ce lundi 1er septembre, je suis officiellement à  la retraite et pour fêter cela, je m'étais dit que ce serait une bonne idée de courir un trail avec ma Josette. Il suffisait de trouver un coin sympa pour ce faire.


Gujan-Mestras est loin d'être un trou perdu. Il s'agit d'une riante cité située à l'arrière du Bassin qui, si elle sent encore le poisson à cause de sa tradition halieutique et ostréicole, s'est peuplée d'une population de colons venus d'un peu partout en France. En France et ailleurs, devrais-je dire car nous y sommes accueillis dans la famille de la petite sœur de mon épouse, qui est mariée avec Juan-Miguel Escobar, honnête commerçant colombien maintenant à la retraite sur les bords du Bassin d'Arcachon.

El cuñado

"Tou sais, la familia c'est sacré pour nous, m'a dit mon beau-frère en arrivant. Zé pensé qué on pourrait s'arranzer por qué la gran hermana dé mi esposa, elle pouisse faire un bon classement à votre course. Lé pétit, il va loui espliquer..."

Le petit en question, c'est Ugo Escobar, le fils et l'héritier du cartel. Un neveu charmant et serviable au sens de l'humour pétaradant. La course ayant lieu le dimanche 31 août, ma Josette passe tout son samedi en formation accélérée pour y acquérir le sens de la compétition et tous les trucs qu'il faut savoir pour concourir dans une saine ambiance sportive.

C'est beau la famille...


La course


Le principal attrait de ce trail est qu'il part du sommet de l'Atlantique, la fameuse dune du Pilat qui culmine à une centaine de mètres au-dessus du bassin. En arrivant, on nous indique cependant que le départ se fera du parking au pied de la dune. Celle-ci étant fréquentée par plus d'un million de personnes par an, la faire dévaler par deux cents coureurs serait un véritable crime écologique, on comprend bien...


On nous donne un beau T-shirt XXL  en vrai coton chinois puis mon beau-frère, qui nous a véhiculés, effectue un cliché avant le départ en nous assurant de son soutien :

"Con el hijo, vamos a matar todas las viejas dans la forêt, qué la Josette elle sera sour lé podium !"

Je ne traduis pas tout à mon épouse mais je suis inquiet pour la suite...


Le "trail" commence par de la piste cyclable puis nous embrayons par de... la route.


Ma chère femme prend un rythme de 10 à l'heure qui n'est guère perturbé par les petites côtes qui feront cependant un cumul de 54 mètres de dénivelé sur 21 km.

Après une nouvelle piste cyclable, nous abordons enfin les sentiers après 10 km de bitume. Heureusement que nous avions senti le vent venir et que nous avions enfilé nos chaussures de running...


Nous entrons enfin dans la partie trail : de looongues lignes droites dans la forêt de pins. Nous commençons à entendre des bruits de détonations répétées. "On est à la Teste, c'est certainement la fête de la chasse, dit un concurrent." Ouais, ou alors c'est le beau-frère qui élague la catégorie V2 !

Le terrain se fait de plus en plus mou et nous sommes obligés de ralentir un peu à l'instar des autres concurrents.


Après de looongues lignes droites et un ou deux angles droits, nous approchons bientôt de l'arrivée.


Encore un peu de piste cyclable et, après 2h12 d'efforts, nous terminons ce trail très original car il comporte presque 14 km de bitume pour 8 km de sable. El cuñado nous attend à l'arrivée avec son épouse. Je m'aperçois rapidement que ma Josette a fait 3ème V2. Le beau-frère, un peu énervé, veut réorganiser le classement mais ma chère femme lui explique que cette place lui convient parfaitement. C'est ainsi que ma Josette monte sur le podium, tadaaa !!!!



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Mardi 2 septembre 2014

Ce matin, c'est la rentrée des classes. Depuis 1960, j'ai toujours fait une rentrée, que ce soit à l'école, à la fac, à l'Ecole Normale, même lors de mon année d'armée. 

Ce matin, c'est la rentrée des écoliers et je ne suis pas face à eux. Avec mon épouse, nous cheminons sur la plage de la Corniche au pied de la dune du Pilat. Septembre a des airs de juillet mais le son des vagues ne brasse plus les cris des enfants. 

Je regarde le titan de sable qui nous surplombe avec indifférence et je me dis qu'après tout, j'ai parcouru un sacré bout de chemin...





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